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ORPHELIN APPRENTI d' AUTEUIL . Un ancien de l' Orphelinat Saint-Michel-en-Priziac

Un clin d’oeil " amical et respectueux " au Révérend Père Olivier SABOT de l' Orphelinat Saint-Michel-en-Priziac , ancien des Cordeliers de DINAN

Poème "  UN PETIT ORPHELIN AU PENSIONNAT "  Saint-Michel des années 60 par Ernest MARIAGE



Les jolies colonies de vacances des ORPHELINS APPRENTIS d' AUTEUIL à l’école SAINT JACQUES de CLOHARS-CARNOËT dans les années 1950
Il subsiste dans ma mémoire un excellent souvenir du Père SABOT, originaire comme je l’ai déja mentionné de ma ville de naissance. Il a été pour moi un bon Père durant mon séjour à l’orphelinat, lui, qui a eu la chance de fréquenter le Collège des Cordeliers de Dinan.

A travers cette page en forme de clin d’oeil à ses études dinannaire c’est aussi un hommage que je lui rends.

De 1899 à 1901, le Père SABOT était en classe de l’Enfant Jésus ( ce qui correspond au primaire de l’enseignement catholique de l’époque ). Il avait pour institutrice Soeur Hyppolite.

Alors , on peut envisager un instant que l’une des trois religieuses figurant sur cette carte postale ( de ma collection ) postée en janvier 1905 soit Soeur Hyppolite, et pourquoi pas ,parmi les écoliers en récréation dans la cour de l’Enfant Jésus de l’école des Cordeliers de Dinan n’y aurait -il pas également l’élève Olivier SABOT ?
Ecole des Cordeliers DINAN Carte Postale Ancienne La cour de l' Enfant-Jésus .  ( B.F. Paris )
Sur le site WWW.SPIRITAINS.ORG figure une courte biographie du Père Olivier SABOT,  que vous pouvez lire ci-dessous :

Le Père Olivier SABOT,
1895-1989

Fils d'Olivier Sabot et de Marie Gefflot, le Père Olivier est né le 31 août 1895 à St-Enogat, près de Dinard. Du petit séminaire de Quintin, il passe au collège des Cordeliers, à Dinan, en décrochant, à 19 ans, le baccalauréat de philosophie. Mobilisé, il est grièvement blessé en Champagne le 25 septembre 1915. Il se remet de ses blessures, mais il est affecté à l'Armée d'Orient à Salonique comme infirmier, jusqu'en 1919.

En 1920, il entre au grand séminaire de St-Brieuc, où ses études sont rapides, puisque, malgré un séjour de six mois à Montana (Suisse), il est ordonné prêtre le 5 avril 1924, par Mgr Sérent. Après quoi, il est professeur d'anglais un an au collège SaintCharles; puis il opte pour la vie religieuse et missionnaire, choix qui d'Orly (1925-1926) le conduira au Cameroun, où il travaille trois ans à Akono, puis à Kribi.

En 1930, retour définitif en France. Il est sous-maître des novices-frères àChevilly jusqu'en 1940. Son âge ni sa santé ne le préservent d'une courte mobilisation, suivie d'un travail paroissial en équipe spiritaine dans l'Oise et la Seine-et-Marne (1940-1947).

En 1947, le Père Sabot entre à St-Michel-en-Priziac, dans une maison des Orphelins dAuteuil, où il reste 38 ans. Il est d'abord aumônier, puis directeur de l'école- technique (1957-1981). Sa poitrine s'orne de quelques médailles : en 1971, médaille de bronze de l'enseignement technique ; en 1978, palmes académiques ; en 1983, médaille d'argent de l'enseignement technique.

Les enfants dont il s'est occupé, et qui entre-temps ont grandi, lui ont toujours marqué leur affection par leurs visites, leurs poignées de mains multiples, et - le dirai-je ? - en lui caressant la barbe : aimable compensation de coeur à l'austérité d'une vie religieuse exacte et d'une disponibilité de chaque instant, préoccupée de formation ouverte et profonde.

En 1985, le Père quitte St-Michel pour rejoindre l'infirmerie de l'Abbaye de Langonnet, où les Soeurs de St-Joseph de Cluny, et nommément Soeur Denise, le soignent avec dévouement, et lui assurent, conjointement avec la communauté spiritaine, une fin paisible, le 16 mars 1989, à l'âge de 94 ans.

Biographie du Père Emmanuel JEZO figurant sur le site www.spiritains.org


Le Père Emmanuel JEZO
décédé à Langonnet le 10 mars 1997, âgé de 87 ans
inhumé à Langonnet, le 12 mars

Né : 26.02.10, Moustoir-Ac (56). Profès: 08.09.31, Neufgrange. Prêtre : 29.09.38, Chevilly. AFFECTATIONS- France: Langonnet (école apostolique) surveillant, professeur (40-45); directeur (45-48). Auteuil : St-Michel-en-Priziac, directeur (48-78) ; Monthermé (08), aumônier (79-80); La Bruère-sur-Loir (72), aumônier (80-91). Retraite : Piré (91) et Langonnet (91-97).


Emmanuel Jézo, qui n'a jamais été bien grand, est venu tout petit à l'Abbaye pour y commencer ses études à l'école apostolique. Il y reviendra en 1936 comme surveillant, en 1940 comme jeune professeur, puis comme directeur. Quand il fut nommé supérieur à Saint-Michel, il n'eut guère à traîner bien loin son baluchon : la route à traverser, la côte à gravir...

Saint-Michel dépendait alors de L’œuvre d'Auteuil, mais avait une longue histoire spiritaine. Sans parler du poids de ce passé, les séquelles de la guerre exigeaient une refonte, une réorganisation tant dans le recrutement du personnel que des pensionnaires. Pendant trente ans, le P. Jézo sera sur tous les fronts, gestionnaire scrupuleux et efficace, mais surtout éducateur à l'autorité aussi ferme que souriante. Il forme son personnel, c'est la première tâche, bien que la collaboration lui pèse, car il a un fond de timidité. Il est présent auprès des enfants : il assure en grande part la catéchèse, mais surtout il se mêle à leurs activités. Pour lui, la surveillance est bienveillance : son but est de connaître, de rencontrer, d'écouter, de toucher avec délicatesse des cœurs meurtris.

Naguère, il jouait avec ses petits de l'Abbaye parmi les gros cailloux de la cour, en sabots. Maintenant, il suscite des équipes de foot-ball et leur insuffle un esprit combatif qui les rend redoutables dans toute la région. Dans la pure tradition des patronages et du bon vieil Auteuil, il aménage la salle de spectacle où alterneront théâtre et cinéma; il encourage fanfare et chorale, pour la fierté des participants et pour le bon renom de la maison.

D'importants travaux avaient été nécessaires, dans cet immense Saint­Michel vieillissant. En 1973, un incendie terrible ruina ce qui avait été réalisé, juste au moment où l’oeuvre d'Auteuil subissait une grande secousse. Le Père, Jézo, releva l’intersigne dans le sens positif, profitant de la nécessaire reconstruction pour renouveler assez audacieusement le principe même de l'internat, basé désormais sur les "unités de vie".

Après trente ans de direction, le P. Jézo céda la place à l'homme qu'il avait choisi et préparé. Il continua son ministère mais uniquement comme aumônier, dans deux maisons des O.A.A., où il fit merveille auprès des "petits" et des lycéens, gagnant leur affection et les menant aux sacrements, tout en appliquant les méthodes nouvelles auxquelles il eut le mérite de s’adapter...

Puis, vieilli, lassé par l'âge, il revint à Langonnet, pour un dernier séjour, discret, réservé, attentif à sa congrégation et à Auteuil. Au bout de six ans, il s'y éteignit. Le chemin de la résurrection devait passer par le cimetière de l'Abbaye, mais une fois encore s'est imposé un crochet par Saint-Michel où eurent lieu les funérailles au milieu de ses anciens.

Repris de Jean FERRON et de Jean GOSSELIN (OAA)

  
L' âme sensible et le coeur déchiré
Devant les grilles du pensionnat.
Et pourtant fallait-il y entrer
Puisque le destin m' a planté là .

Trousseau léger et âme en peine
J' arrive de loin , égratigné .
Pousse en avant et sois sans haine ,
Aime la vie , tout va changer .

Sur les chemins de solitude
En jours d'errance , de nullités ,
Retrouve ici la plénitude
Pour t'épanouir , te retrouver .

Non , ce n'est pas une Sinécure
D' avoir été tant trimballé .
Certains diront ' on en n'a cure "
Philosophie des mieux-aimés .

Devant ces murs gris et austères ,
Aucune envie d'y pénétrer .
Laisse au dehors toute ta misère ,
Franchis le seuil pour t'abriter .

Ce qui me manque , c'est la tendresse
Qu'un jour peut-être je trouverai .
Pour le moment , c'est ma jeunesse ,
Là , devant moi . . . faut l'inventer .

Quand le destin vous joue des tours
Ne faut-il pas être patient ?
Construire sa vie de tous les jours
Pour s' élever au firmament .

Tendresse absente , où étais-tu ?
Ce souvenir au goût amer
Je l'ai gardé , sans l'avoir eue . . .
Avec patience , mon coeur espère !

Dans ce dortoir , grand et " sans feu "
Les lits s'alignent , droits et nombreux .
Mes nuits seront , je l'imagine ,
Larmes , trémolos à qui mieux mieux .

Jérémiades étouffées , sanglots mesurés :
Grands tourments de mes nuits blanches
Au x matins difficiles , très tôt réveillé
Pour affronter le jour qui commence .

Ne pleure pas petit homme
Sur tes " comment ? " sur tes " pourquoi ? "
Demain , tu seras un homme
Les éducateurs sont là pour toi !

En pleine nuit , le Père Jézo
Fera sa ronde à pas de loup .
Le lendemain , le Père Sabot
Sera témoin des quatre-cents coups .

Les insoumis seront punis
Ou renvoyés sur-le-champ .
Pourquoi ces duretés de vie ?
Pour être des hommes tout simplement !

Le clairon sonne : fanfare en tenue
Drapeau hissé - " silence " - " garde-à-vous " !
Le Supérieur dans les rangs , fait sa revue :
Chaussures non cirées , c'est pas bon pour vous .

Direction le dortoir pour pour tenue négligée .
Sanctions le lundi soir et pluches en corvée .
Pas de cinéma : " Salle des privés " !
Punitions pour l'exemple , fallait pas fauter .

Le surveillant , à la chapelle ,
Sur son prie-Dieu , trône fièrement .
Daniel Brottier et Sainte Thérèse
L' aident à veiller sur les enfants .

Ils n'ont pas tous la tête nimbée
Car trop longtemps ils sont restés
Dans l'ignorance , et pour prier
Jamais personne les ont aidés .

Au réfectoire , les clameurs montent
De l' assiette percée coule le " café bouillu "
Maigre pitance pour tout ce monde :
Surveillants et élèves , le même menu .

Dans les cours de récré pour le " quatre heure "
Les enfants alignés sur deux rangs se présentant
Pour un morceau de pain non tartiné de beurre
Que l'eau du robinet humectera plus tendre .

Au pas cadencé , les sections sortent et chantent
Pour la promenade désignée à l' avance .
Tourne-Bride , au carrefour , sépare les unités
Qui seront au retour , de nouveau rassemblées .

Sport favori de l'époque , le football est premier
Au terrain , ce dimanche , les apprentis vont jouer .
Sur les gradins de pierre , pour les encourager ,
Tous réclament la victoire . . .  il faut les supporter .

" Non , non , non , non : Saint-Michel n'est pas mort
Car il gagne encore . . . Car il gagne encore ! "
Ils iront même jouer , peut-être en Angleterre ,
Mais sûrement ici , car ils sont les plus forts .

Pour choisir ton métier après classes primaires
Où tu as brillamment passé quelques années .
Tu auras pour cela , ce n'est pas mince affaire ,
L' orientation de choix , car tu seras guidé .

Trois ans , quatre ans , peut-être plus
Suffiront bien pour te former .
L' abbé Le Corre qui faisait plus
Pour que les jeunes soient bien armés .

Pécule en poche , tu peux sortir ;
Des chaussures neuves ? . .  plus de sabots !
Costume " sur mesures " pour te couvrir
Bagages tout neufs . . . c' est bien plus beau !

Les années passent , te voilà libre ,
Prêt à partir pour faire ta vie .
Car tu n'est plus à la dérive . . .
Et n'oublie pas de dire : " Merci " !
Poème "  UN PETIT ORPHELIN AU PENSIONNAT "  Saint-Michel des années 60 par Ernest MARIAGE
1950 ou 1960 , la vie était telle que racontée dans ce poème , sans aucune différence .

Le poème " UN PETIT ORPHELIN AU PENSIONNAT "  Saint-Michel des années 60 par Ernest MARIAGE a été publié dans l' ÉCHO DE SAINT-MICHEL de janvier 2014

Il est reproduit ici avec l' aimable autorisation de son auteur .

Membre du Comité de Rédaction de l' écho , Monsieur Ernest MARIAGE raconte en outre dans le journal : l' histoire de Saint-Michel . C'est  à découvrir dans chaque parution de l ' ÉCHO , à la rubrique : Album des Anciens  , sous le titre :

L' ORPHELINAT SAINT-MICHEL . . . " dans l' ère du temps " , de Kerlorois ( 1856 ) à Ker-Menguy . . .
" Pour devenir intelligents , nous devons être aimés ." ( Boris CYRULNIK  . De chair et d' âme . Odile Jacob. Septembre 2006 . )
Les jolies colonies de vacances des ORPHELINS APPRENTIS d' AUTEUIL à l’école SAINT JACQUES de CLOHARS-CARNOËT dans les années 1950

Passer un mois de vacances à Clohars était le privilège des enfants qui ne partaient pas dans leurs familles , et j’en faisais partie .

Nous n’étions guère nombreux , vraisemblablement moins d’une trentaine, primaires et apprentis . Mais quel plaisir de se rendre chaque jour à la plage du Kérou . Il me semble que tout ait été mis en oeuvre par les Pères pour nous faire oublier que nous ne verrions pas nos familles durant les vacances d’été .

 Aussi, il ne me reste que de très bons souvenirs de ces deux mois d’août 1954 et 1955 à Clohars. Déja l’ordinaire était considérablement amélioré. La " coche-coche ", une mixture peu ragoûtante composée en grande partie de pommes de terre cuites dans la margarine, plat principal à l’orphelinat , dont chaque ancien ne peut que se souvenir ne figurait pas au menu de Saint Jacques. Ici ,on avait même parfois droit à du bon cidre.

Le 15 août , après la messe, on nous invitait à embarquer sur un bateau au port de Doélan pour assister à la bénédiction de la mer. L’après-midi l’abbé nous distribuait des jetons de manèges généreusement offerts par les forains, ce qui nous permettait quelques tours d’auto-tampons à la fête foraine annuelle de Clohars.

Je me souviens également qu’une année, grâce à la générosité du directeur du cirque Pinder, nous avons pu assister à une représentation en soirée du cirque qui se produisait au Pouldu .

Autre souvenir ; la visite de la sardinerie Larzul au port de Doëlan ( devenue par la suite Capitaine Cook ) . C’est monsieur Pierre Le Thoër instituteur à l’école Saint Jacques qui avait pris sur son temps pour nous y emmener.

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Les anciens de Saint Jacques se souviendront parfaitement de la chanson que nous chantions à tue tête sur la petite route qui nous menait chaque jour à la plage du Kérou. Je reproduis ci-après les paroles qui sont encore gravées dans ma mémoire.


Les colos, les colos de-e Saint Michel
A l’école de Saint Jacques ont fixé leurs quartiers-oué
Pour revoir le Kérou sa plage ses rochers
Ils ont dit au revoir Saint Mich’
La section, l’atelier.
Et comme ils ne craignent pas la marche à pied
Sur les chemins Bretons ont les verra passer.
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Voila ,voila,voila Saint Mich’ qui passe
Voila, voila,voila Saint Mich’ passé.

Et l’on recommence
L’école Saint Jacques telle que je l’aie connue. Avec son mur élevé et sa grande porte en bois elle me paraissait imprenable. Je la comparais à un fort de film western.

Groupe d ‘éclésiastiques en visite à Saint Jacques dans les années 50.

De gauche à droite sur la photo .

1- Monsieur Pierre Le Thoër ,instituteur puis directeur de l’école de 1962 à 1964. ( guide occasionnel lors de cette visite à la colonie de vacances des Orphelins-Apprentis d’Auteuil de l’établissement Saint-Michel-En-Priziac.)
2- L’Abbé Le Corre, directeur de la colonie.
3- L’Abbé Briol, Vicaire de Clohars.
4- L’Abbé Roignant , autre Vicaire de Clohars.
5- L’Abbé Cotten, Recteur à Clohars.
6- Un évèque missionnaire en provenance de l Abbaye de Langonnet ,non identifié,
7- Un Père qui faisait également partie de l’encadrement de la colonie qui n’a pu être encore identifié.
8- Le R.P.Emmanuel Jézo, directeur le l’Orphelinat Saint-Michel.
Enfin, l’Abbé Le Braz, directeur de l’école Saint Jacques.

( Je remercie M. Le Thoër pour la photo.)

Maison pour Tous ou Maison des Associations de Clohars Carnoët ,anciennement école Saint Jacques.

L’école Saint Jacques maintenant fermée était assez excentrée puisque située à un kilomètre environ du bourg de Clohars Carnoët , en un lieu nommé Locoïc.

Le bâtiment fut d’abord un manoir puis un presbytère avant de devenir école libre en 1883. Il a été racheté par la commune et magnifiquement réhabilité comme en témoigne son aspect actuel.

(Photo découverte sur le Web )
Les jolies colonies de vacances des ORPHELINS APPRENTIS d' AUTEUIL à l’école SAINT JACQUES de CLOHARS-CARNOËT dans les années 1950