Biographie du Père Emmanuel JEZO figurant sur le site www.spiritains.org
Le Père Emmanuel JEZO
décédé à Langonnet le 10 mars 1997, âgé de 87 ans
inhumé à Langonnet, le 12 mars
Né : 26.02.10, Moustoir-Ac (56). Profès: 08.09.31, Neufgrange. Prêtre : 29.09.38, Chevilly. AFFECTATIONS- France: Langonnet (école apostolique) surveillant, professeur (40-45); directeur (45-48). Auteuil : St-Michel-en-Priziac, directeur (48-78) ; Monthermé (08), aumônier (79-80); La Bruère-sur-Loir (72), aumônier (80-91). Retraite : Piré (91) et Langonnet (91-97).
Emmanuel Jézo, qui n'a jamais été bien grand, est venu tout petit à l'Abbaye pour y commencer ses études à l'école apostolique. Il y reviendra en 1936 comme surveillant, en 1940 comme jeune professeur, puis comme directeur. Quand il fut nommé supérieur à Saint-Michel, il n'eut guère à traîner bien loin son baluchon : la route à traverser, la côte à gravir...
Saint-Michel dépendait alors de L’œuvre d'Auteuil, mais avait une longue histoire spiritaine. Sans parler du poids de ce passé, les séquelles de la guerre exigeaient une refonte, une réorganisation tant dans le recrutement du personnel que des pensionnaires. Pendant trente ans, le P. Jézo sera sur tous les fronts, gestionnaire scrupuleux et efficace, mais surtout éducateur à l'autorité aussi ferme que souriante. Il forme son personnel, c'est la première tâche, bien que la collaboration lui pèse, car il a un fond de timidité. Il est présent auprès des enfants : il assure en grande part la catéchèse, mais surtout il se mêle à leurs activités. Pour lui, la surveillance est bienveillance : son but est de connaître, de rencontrer, d'écouter, de toucher avec délicatesse des cœurs meurtris.
Naguère, il jouait avec ses petits de l'Abbaye parmi les gros cailloux de la cour, en sabots. Maintenant, il suscite des équipes de foot-ball et leur insuffle un esprit combatif qui les rend redoutables dans toute la région. Dans la pure tradition des patronages et du bon vieil Auteuil, il aménage la salle de spectacle où alterneront théâtre et cinéma; il encourage fanfare et chorale, pour la fierté des participants et pour le bon renom de la maison.
D'importants travaux avaient été nécessaires, dans cet immense SaintMichel vieillissant. En 1973, un incendie terrible ruina ce qui avait été réalisé, juste au moment où l’oeuvre d'Auteuil subissait une grande secousse. Le Père, Jézo, releva l’intersigne dans le sens positif, profitant de la nécessaire reconstruction pour renouveler assez audacieusement le principe même de l'internat, basé désormais sur les "unités de vie".
Après trente ans de direction, le P. Jézo céda la place à l'homme qu'il avait choisi et préparé. Il continua son ministère mais uniquement comme aumônier, dans deux maisons des O.A.A., où il fit merveille auprès des "petits" et des lycéens, gagnant leur affection et les menant aux sacrements, tout en appliquant les méthodes nouvelles auxquelles il eut le mérite de s’adapter...
Puis, vieilli, lassé par l'âge, il revint à Langonnet, pour un dernier séjour, discret, réservé, attentif à sa congrégation et à Auteuil. Au bout de six ans, il s'y éteignit. Le chemin de la résurrection devait passer par le cimetière de l'Abbaye, mais une fois encore s'est imposé un crochet par Saint-Michel où eurent lieu les funérailles au milieu de ses anciens.
Repris de Jean FERRON et de Jean GOSSELIN (OAA)
Passer un mois de vacances à Clohars était le privilège des enfants qui ne partaient pas dans leurs familles , et j’en faisais partie .
Nous n’étions guère nombreux , vraisemblablement moins d’une trentaine, primaires et apprentis . Mais quel plaisir de se rendre chaque jour à la plage du Kérou . Il me semble que tout ait été mis en oeuvre par les Pères pour nous faire oublier que nous ne verrions pas nos familles durant les vacances d’été .
Aussi, il ne me reste que de très bons souvenirs de ces deux mois d’août 1954 et 1955 à Clohars. Déja l’ordinaire était considérablement amélioré. La " coche-coche ", une mixture peu ragoûtante composée en grande partie de pommes de terre cuites dans la margarine, plat principal à l’orphelinat , dont chaque ancien ne peut que se souvenir ne figurait pas au menu de Saint Jacques. Ici ,on avait même parfois droit à du bon cidre.
Le 15 août , après la messe, on nous invitait à embarquer sur un bateau au port de Doélan pour assister à la bénédiction de la mer. L’après-midi l’abbé nous distribuait des jetons de manèges généreusement offerts par les forains, ce qui nous permettait quelques tours d’auto-tampons à la fête foraine annuelle de Clohars.
Je me souviens également qu’une année, grâce à la générosité du directeur du cirque Pinder, nous avons pu assister à une représentation en soirée du cirque qui se produisait au Pouldu .
Autre souvenir ; la visite de la sardinerie Larzul au port de Doëlan ( devenue par la suite Capitaine Cook ) . C’est monsieur Pierre Le Thoër instituteur à l’école Saint Jacques qui avait pris sur son temps pour nous y emmener.
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Groupe d ‘éclésiastiques en visite à Saint Jacques dans les années 50.
De gauche à droite sur la photo .
1- Monsieur Pierre Le Thoër ,instituteur puis directeur de l’école de 1962 à 1964. ( guide occasionnel lors de cette visite à la colonie de vacances des Orphelins-Apprentis d’Auteuil de l’établissement Saint-Michel-En-Priziac.)
2- L’Abbé Le Corre, directeur de la colonie.
3- L’Abbé Briol, Vicaire de Clohars.
4- L’Abbé Roignant , autre Vicaire de Clohars.
5- L’Abbé Cotten, Recteur à Clohars.
6- Un évèque missionnaire en provenance de l Abbaye de Langonnet ,non identifié,
7- Un Père qui faisait également partie de l’encadrement de la colonie qui n’a pu être encore identifié.
8- Le R.P.Emmanuel Jézo, directeur le l’Orphelinat Saint-Michel.
Enfin, l’Abbé Le Braz, directeur de l’école Saint Jacques.
Maison pour Tous ou Maison des Associations de Clohars Carnoët ,anciennement école Saint Jacques.
L’école Saint Jacques maintenant fermée était assez excentrée puisque située à un kilomètre environ du bourg de Clohars Carnoët , en un lieu nommé Locoïc.